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Art parnassien ou art autre (art engagé) ?

Dernière mise à jour : 16 juin 2020


Depuis que je suis musicien, publié, et artiste conceptuel, publié, je réalise que ce ou ces métiers publics, sont exposés – à l’œil et aux oreilles du public, bien sûr, mais pas seulement – à bien des circonstances qui font de son exercice est rendu difficile.

Tout art est dépendant des contextes sociétaux auxquels il a trait. Le contexte social est divers, bien sûr, parce que les gens sont divers. Ce n’est pas nouveau. Et l’on peut même dire que la diversité des gens, sans entrer dans aucune des traductions politiques qu’elle peut engendrer, au cours des siècles, avec la chute des normes à caractère surmoïque, globalement, telles que les dogmes religieux ou les lois – bien que cette considération soit à mesurer et qu’elle est loin d’être généralisable – à caractère inique, avance.

Les aires géographiques ne connaissent pas toutes le même degré de diversification des opinions, des styles et des choix de vie ou d’appartenance. De même, il est parfois difficile d’assumer et de réaliser ses propres choix, même culturels – bien que là la liberté soit plus difficilement jugulable, à condition que les acteurs culturels donnent au plus grand nombre accès à leurs travail artistique – en fonction de son contexte le plus proche ou restreint. La vie d’un homme ou d’un femme est souvent marquée par une évolution des ses goûts esthétiques au long de sa vie, et certaines périodes de celle-ci sont plus importantes, comme l’adolescence.

Le contexte mondial, avec la globalisation de l’économie et les nouveaux accès à la culture, dont la musique, comme les réseaux sociaux, les sites d’artistes, le commerce en ligne et le streaming, permettent à beaucoup d’avoir accès à notre travail.

Dans les médias plus installés, comme la radio ou la télévision, les artistes doivent affronter les normes en matière d’audience ou de choix politiques. Le numérique amoindrit ce dilemme, en offrant ou troisième voie, celle de chacun, celle du public, qui est divers.

Il n’en reste pas moins que les politiques décident de la façon dont est encadré le commerce de l’art.

Est-ce là sa seule implication ?

Non, évidemment : les politiques, et donc les politiques culturelles, doivent permettre, sinon favoriser, les expressions artistiques (pour me limiter à celles-ci).

Pourquoi ? Car elles sont des expressions de l’humanité de chaque artiste et de ce qu’il a d’original, de singulier, d’inédit, de nouveau, de créatif, à proposer.

De là une question – qui est un problème réel - : laisse-t-on liberté totale, dans le respect des autres personnes, aux artistes ?

Christophe Gervot, psychanalyste, écrivain, musicien, artiste conceptuel, traducteur et formateur, le 30 mai 2020.

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