christophegervot
Écrire en silence, seul comme il sied / Lonely and silent writing as needed, 2
Mercredi 10 juillet 2002
Bonjour,
Hier je vous ai écrit « à bientôt », comme on termine une lettre ou une conversation, alors, aujourd’hui, je reviens, je continue à écrire.
A qui est-ce que je m’adresse, en écrivant ? Qui est ce « vous » ? Les autres stagiaires du stage de PI à qui j’aurais pu lire mon texte d’hier ce matin au « choix de texte » ? Mais je ne l’ai pas fait.
Des lecteurs hypothétiques comme ceux qui lisent des ouvrages de PI ? Des lecteurs de l’Université ?
Des lecteurs de textes personnels, biographiques ?
Moi-même, comme pour avancer (ex-ister, disais-je). Sans doute, mais en même temps, j’aimerais être lu. Un jour.
Des amis, des proches, comme ceux à qui l’on se confie ? Peut-être.
Des descendants à venir, peut-être ?…
En tous cas, en sortant du scriptorium, hier, j’étais vachement content d’avoir écrit quelques phrases personnelles, et j’avais un sourire aux lèvres, qui a duré et que les autres ont pu voir. Alors…
… Alors je me suis dit que je reviendrais aujourd’hui. Voilà.
A demain.
Christophe Gervot, écrivain, poète, traducteur, psychanalyste, artiste plasticien tous médiums, artiste auteur d’œuvres numériques vidéos, musicien auteur et formateur, le 24/8/2020.
J'ai écrit ce texte lors de l'atelier d'écriture, appelé "Scriptorium", lors du stage d'été de formation à la Pédagogie Institutionnelle (PI) du Collectif Européen des Équipes de Pédagogie Institutionnelles (CEEPI) de juillet 2002.